Juil 19, 2011
Georges Brassens, poète libertaire (19/07/2011)
« Pour moi, le poème commence toujours par un rythme. » (Georges Brassens)
Recension de nombreux articles de presse en relation avec le 90ème anniversaire de la naissance et le 30ème de la mort du « poète libertaire ».
Brassens fut initié à la poésie par un professeur de français, Alphonse Bonnafé. Il écrivit ses premiers recueils sous l’Occupation allemande, notamment en 1942 Des coups d’épée dans l’eau et À la venvole (publiés à Paris, chez Albert Messein éditeur).
Entré en 1963 dans la collection Poètes d’aujourd’hui de Pierre Seghers, il vit son œuvre récompensée par le Grand Prix de poésie de l’Académie française en 1967.
Ses Œuvres complètes : chansons, poèmes, romans, préfaces, écrits libertaires, correspondance sont parues en 2007 aux éditions Le Cherche Midi, dans la collection « Voix publiques ». Notons ici que le texte d’une chanson inédite, sans titre et non datée, a été retrouvé il y a quelques mois chez Serge Cazzani, le neveu et ayant droit du chanteur français le plus traduit dans le monde.
L’auteur-compositeur-interprète originaire de Sète (Hérault) comptait plus d’une centaine de ses poèmes dans son répertoire, qui incluait aussi l’enregistrement de textes de Paul Fort, François Villon, Victor Hugo, etc.
Brassens est l’objet d’une dizaine d’ouvrages, plusieurs documentaires et d’une exposition, Brassens ou la liberté, à la Cité de la Musique de Paris, jusqu’au 21 août 2011. On y remarque un espace où les enfants peuvent écrire et dessiner des poèmes… Voir www.cite-musique.fr
Rayon livres, pointons :
- Brassens ? par Bertrand Dicale, chez Flammarion (« si un consensus s’est fait autour de Brassens, c’est parce que son anarchisme est poétique et cultivé ») ;
- Brassens, le libertaire de la chanson, par Clémentine Deroudille, chez Découvertes Gallimard, série Arts (« sur des arrangements simples, Georges Brassens chante des textes poétiques. C’est là son style, unique »)
- Brassens, homme libre, par Jacques Vassal, aux éditions Le Cherche Midi (« riche d’éléments inédits qui viennent s’ajouter à tous ceux que l’auteur avait déjà rassemblés depuis plusieurs décennies ») ;
- Brassens, l’intégrale des chansons écrites et enregistrées, illustrée « avec humour et sagacité » par Joann Sfar, aux éditions Gallimard ;
- Brassens intime, aux éditions Textuel (Paris), photos, la plupart inédites, et souvenirs de Pierre Cordier, né à Bruxelles en 1933 : « La famille Cordier tout entière me soutint de tout cœur à mes débuts, me donna son affection et me prêta sa maison lors de mes premiers séjours en Belgique. La mère de Pierre m’apprit même à conduire. (…) » (Georges Brassens, en 1979).
Jacques Drillon, dans Le Nouvel Observateur du 10-16 mars 2011, concluait son article de la façon suivante : « Brassens s’est toujours interdit de mettre en musique de trop grands poètes ou, le cas échéant, de trop grands poèmes, préférant Antoine Pol à Baudelaire sur le thème des passantes, ou, pour Victor Hugo, « Gastibelza » à « Booz endormi ». Sa souveraine réussite était à ce prix. »
Retenons enfin que France Musique a rendu récemment hommage à ce « trésor du patrimoine poétique et populaire » (Télérama, 16 mars 2011) en programmant une nuit spéciale de 6 heures, avec des extraits de récitals et d’interviews.
Voir www.sete.fr/brassens (site de l’Espace Georges Brassens à Sète).