Nov 27, 2011
Fil – Actualité poétique (27/11/2011)
« Mais que disent les poètes ? » – Dans sa chronique publiée dans Le Nouvel Observateur du 17 novembre 2011, Jean-Claude Guillebaud rappelle cette interrogation de l’écrivain et ministre français de la Culture André Malraux (1901-1976), s’adressant aux membres de son cabinet qui lui préparaient un voyage dans un pays en crise. « Quand les ténèbres engloutissent une époque (ou un pays), quand les « importants » et les « savants » radotent, mieux vaut se tourner vers les poètes et les créateurs, ces « voyants », seuls capables d’apercevoir encore et d’exprimer l’inexprimable. »
Les deux poètes – C’est le titre d’un récent billet de Patrick Besson, éditorialiste à l’hebdomadaire Le Point, dans lequel il manifeste son intérêt pour les poètes Bernard Delvaille (1931-2006) et Francis Combes (né en 1953). « (…) il y a dans la poésie la seule chose dont, avec le sexe, ont ait besoin : les mots justes. (…) En janvier 2006 paraît, aux éditions de La Table ronde, l’« Œuvre poétique» de Bernard Delvaille, (…). Le dernier mot de l’ouvrage est « Venise ». Et c’est à Venise que le poète mourra, âgé de 75 ans, quelques semaines plus tard : (…) Delvaille est mort seul comme il a vécu, bien qu’il eût beaucoup aimé. Les garçons et les livres. (…)Francis Combes serait un Delvaille de gauche et hétéro. Encore que : « Car dans tout homme il y a une femme en puissance » (sonnet 20). Dans « L’Aubépine », sous-titre « Cent un sonnets pour un amour frondeur » (Le Préau des collines). (…)Les poètes travaillent car ils sont pauvres. Francis est éditeur comme l’était Bernard Delvaille. Et grand voyageur, lui aussi. L’avion amuse les poètes. La carte postale : idéal support pour le texte court. Tous deux adeptes d’une poésie avec paroles et musique. »
Patti Smith et Rimbaud – Le 10 novembre dernier, la chanteuse américaine Patti Smith, bientôt 64 ans, était à Charleville-Mézières, la ville natale d’Arthur Rimbaud, dans le but de « célébrer les 120 ans de la disparition du poète, source d’inspiration inépuisable pour elle, la fan absolue. » (Les Inrockuptibles, 16/11/2011) A l’église Saint-Rémi, elle a déclamé « textes, poèmes et chansons en l’honneur du génie littéraire ». Ensuite, « l’icône punk-rock des années 70 » a été faite marraine du musée Rimbaud par la mairie. Elle a enfin donné un concert au théâtre de la ville : « Je suis allée me recueillir sur la tombe d’Arthur aujourd’hui. Un jeune homme qui passait par là m’a demandé un baiser. »