poésie à l'écoute

Fil – Actualité poétique (03/11/2011)

Cette semaine dans le fil de la poésie, on parle de : Andrea Zanzotto, Jean Cocteau et Europalia Brésil.

Andrea Zanzotto – Né en Vénétie en 1921, « le poète du paysage et de la névrose » (Le Monde, 19/10/2011) est mort une semaine après son 90ème anniversaire, le 18 octobre. « Connu pour ses étrangetés et pour ce que Pasolini appelle justement son « droit à un délicat délire », Zanzotto fut une figure majeure de la poésie italienne de la deuxième moitié du XXème siècle. Son premier recueil, Derrière le paysage, datait de 1951. Il faut rappeler sa trilogie, Le Galatée au bois (1978), Phosphènes (1983) et Idiome (1986), « considérée comme la synthèse des trois grandes traditions poétiques italiennes : celle de Dante, celle de Pétrarque et la dialectale. » (AFP, 18/10/2011) Réputée « intraduisible », une bonne partie de son œuvre est disponible en français aux éditions Maurice Nadeau (Paris) et José Corti (Paris).

« Zanzotto incarnait une confiance totale dans la poésie : il était la poésie et parlait en son nom. Il ne reculait pas devant le terme et en assumait toutes les significations, toutes les implications, toutes les complications. Et s’il prenait la parole en public, que ce soit pour dénoncer ou pour édifier, c’était en poète. » (Martin Rueff, Poezibao, 24/10/2011).

Jean Cocteau – Inauguration, le 5 novembre prochain, du musée Jean Cocteau-Collection Séverin Wunderman, à Menton (Alpes-Maritimes), ville ayant fait du poète « son citoyen d’honneur après qu’il eut décoré la Salle des mariages de l’Hôtel de Ville (1956-1958) et réhabilité le Bastion en 1966 pour y déposer ses œuvres. » Le bâtiment d’une superficie de 2.700 m² va abriter 1.800 œuvres dont 990 de Cocteau, une donation du philanthrope américain, né en Belgique, Séverin Wunderman (1938-2008). Celui-ci fonda en 1985, à Irvine (Californie), un premier musée dédié à Jean Cocteau…

Un parcours chronologique et thématique est ici proposé au visiteur : 1) Le théâtre de la chambre (1899-1911), 2) La mue (1912-1919), 3) L’esprit de contradiction (1920-1923), 4) Jean L’Oiseleur (1924-1929), 5) Le Sang d’un poète (1930-1937), 6) Mystères (1937-1948), 7) Testaments (1949-1963).

« C’est le seul musée consacré à Jean Cocteau [outre sa maison de Milly-la-Forêt inaugurée en 2010, ndlr] et la plus importante ressource publique de l’œuvre de l’artiste », a déclaré la conservatrice, Célia Bernasconi, au magazine Beaux Arts (septembre 2011).

Voir www.tourisme-menton.fr/Musee-Jean-Cocteau-Collection,4353.html

Europalia Brésil – Le 23ème festival international Europalia est consacré au Brésil et les poètes sont présents au rendez-vous. Par exemple, le 7 novembre prochain, au cours d’une soirée littéraire organisée à l’Hôtel de Ville de Bruxelles, avec un hommage spécial à Augusto de Campos, né en 1931, cofondateur du mouvement de poésie concrète au Brésil.

Le même jour, Passa Porta recevra trois autres poètes brésiliens : Júlio Castañon Guimarães, Paula Glenadel et Ricardo Domeneck. Egalement le mardi 8 novembre aura lieu une conférence aux Musées royaux des Beaux-Arts des Midis de la Poésie, « Une certaine rumeur de la poésie brésilienne » avec Paula Glenadel et Chico Feitosa.

Voir www.europalia.be/programme/litterature/poezie

 

Categorie(s): Le fil de la poésie, News

Mots-clefs:

Laissez un commentaire